Le coût de la gestion des déchets
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La gestion des déchets, un service indispensable qui a un coût
Nous pensons parfois que, parce que nous trions nos déchets, nous devrions payer moins cher nos poubelles. Or, il n’en est rien. En effet, si le tri et le recyclage apportent sans conteste des bénéfices environnementaux (réduction de l’enfouissement et de l’incinération, transformation de déchets en produits recyclés, économie des matières premières, …), cette gestion des déchets a un coût. Et sans tri ni recyclage, ce coût serait encore bien plus important.
De quels services disposons-nous et qui paie ?
Les services mis en place par IDELUX Environnement pour traiter les déchets produits par les 387.618 équivalents habitants sont :
- 54 recyparcs, accessibles du mardi au samedi, où nous pouvons déposer 28 déchets différents : huiles de friture, déchets électroniques, déchets dangereux, déchets verts, inertes, textiles, …, et 741 sites de bulles à verre, accessibles 7 jours sur 7 ;
- 4 collectes en porte-à-porte : déchets organiques et résiduels (duobacs/sacs bio et résiduels), emballages PMC, papiers-cartons, encombrants ;
- l’accompagnement, la prévention et la sensibilisation (animations scolaires, actions de prévention, contrôle qualité…).
Cette gestion des déchets est financée à 32 % par des recettes provenant des obligataires de reprise (Fost Plus, Recupel, Bebat…), de la vente des matières (métaux, papiers-cartons…), de l’électricité produite, du traitement des déchets privés et de subsides principalement régionaux. Les 68 % restants sont à charge des communes, et donc des citoyens et autres utilisateurs via la taxe communale.
Le coût vérité, l’obligation de répercuter l’entièreté de la facture
Le coût vérité est une obligation légale, imposée aux communes par la Wallonie, de couvrir entre 95 % et 110 % du coût de la gestion des déchets via les taxes perçues auprès des citoyens et des producteurs non ménagers qui bénéficient du service (comme des écoles ou certaines entreprises).
Les dépenses
Selon les choix des communes (fréquences de collecte des déchets organiques et résiduels, des papiers-cartons et des encombrants), des quantités récoltées et du nombre d’équivalents habitants recensés, IDELUX Environnement a établi un budget 2026 pour chaque commune.
Ce budget est composé de 3 postes :
- le réseau des recyparcs et les bulles à verre (frais de fonctionnement, transports, traitement des déchets collectés) ;
- les collectes confiées à IDELUX et le traitement des déchets collectés en porte-à-porte (coût dépendant des fréquences de collecte et des quantités collectées) ;
- l’accompagnement, la prévention et la sensibilisation de différents publics.
À cela, s’ajoutent aussi des frais communaux :
- pour les collectes des déchets organiques et résiduels et des encombrants ;
- pour l’achat des sacs et/ou des duobacs et autres conteneurs ;
- pour les primes de fréquentation au recyparc ;
- pour la gestion administrative et technique du service (suivi, maintenance, statistiques, envoi des extraits de rôles…).
C'est ce total qui est à prendre en compte pour le calcul du coût vérité et qui doit être financé par la taxe déchets.
Notez que d’autres coûts (installation et gestion des poubelles publiques, ramassage et traitement des dépôts sauvages, …) sont également pris en charge par les communes sans entrer en compte dans le calcul du coût vérité.
Les recettes
La répartition de ces coûts entre les types de ménage (isolé, 2, 3 ou 4 personnes et +) et les producteurs non ménagers qui bénéficient du service, tout comme la composition du service minimum (incluant un nombre de sacs / levées et kg gratuits) est une prérogative du Conseil communal.
Chaque commune a donc son propre règlement taxe.
Le coût vérité
L’ensemble de ces taxes perçues doivent permettre d’équilibrer les dépenses entre 95% et 110 %.
C’est ça, le coût vérité !
Votre taxe déchets en 6 questions / réponses
